Dans un article paru il y a quelques jours dans Paris-Match, le magazine confirme les soupçons de nombreuses personnes, que la France positionne et supporte des candidats aux élections présidentielles en Afrique; et que Lionel ZINSOU était le candidat de la France. Dans un article intitulé : « Piteuse semaine pour Hollande « l’ami Africain » », Paris-Match revient sur l’échec de Lionel ZINSOU aux élections présidentielles du Bénin, les conditions de la réélection de Mahamadou Issoufou et de Sassou N’Guesso.
Paris Match écrit : « Première déception, Lionel Zinsou qui fut conseiller de Laurent Fabius à Matignon est largement battu par son rival Patrice Talon. Nommé en juin dernier Premier ministre par le Président sortant Thomas Boni Yayi, Zinsou était programmé pour lui succéder. L’Elysée y croyait fermement et la presse parisienne lui emboitait le pas. » Il ne fait désormais l’ombre d’aucun doute que le Premier ministre Lionel Zinsou était le candidat de Paris qui a déployé tous les moyens nécessaires pour son élection.
En dehors du support de la presse française, Paris a fermé les yeux sur la corruption électorale qui a eu lieu à quelques pas de l’Institut français de, où des jours durant, des billets de banque ont été distribués au Palais de la Marina dans le but d’acheter des votes pour Lionel Zinsou. L’Elysée et le Quai d’Orsay sont restés muets sur cette distribution tous azimuts de cash en période électorale par le tandem Zinsou-Yayi. Paris Match va plus loin et parle de ce qui n’était plus qu’un secret de polichinelle à Cotonou. La presse française, notamment Le Monde était au service de Zinsou avec des articles sur mesure contre ses adversaires notamment Patrice Talon qui est devenu le président élu du Bénin.
Paris Match écrit : « Zinsou partait avec deux boulets aux pieds : l’image de candidat de la continuité et celle de chouchou de la France…A quelques jours du scrutin, Le Monde publie un article sur « les nombreuses casseroles du candidat Talon ». »
Aujourd’hui, une bonne partie des observateurs de la scène politique africaine se pose des questions sur l’engagement de François Hollande à rompre avec les pratiques de la Françafrique à sa prise de fonction. Plusieurs années après, force est de constater que la Françafrique est belle et bien vivante, et n’est ni un mythe, ni un arrêt sur image comme voulait le faire croire Lionel Zinsou, le chouchou de la France il y a quelques mois.
Auteur : L. DAKPOGAN
