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Reconstruction post-Ebola : l’UA propose une annulation des dettes extérieures

Lifesaving food and water for families hit by Ebola

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L’Union africaine (UA) a appelé à libérer les trois pays les plus affectés par l’épidémie à virus Ebola – la Sierra Léone, le Libéria et la Guinée Conakry – du fardeau de leurs dettes extérieures, évaluées à 3,1 milliards de dollars en 2013. L’appel à été lancé à l’occasion de la Conférence internationale sur la lutte contre Ebola, tenue en Guinée les 20 et 21 juillet.

Pour l’organisation panafricaine, il s’agit de faire preuve d’une solidarité encore plus agissante à l’égard des trois pays les plus touchés, afin de les aider à se relever du marasme socioéconomique causé par l’épidémie. « Je soutiens l’annulation de la dette des trois pays », a déclaré Abdalla Hamdok, Secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), en marge des travaux de la conférence.

Placée sous le thème «L’Afrique aide les Africains dans le relèvement et la  reconstruction post-Ebola», cette conférence avait pour but de trouver des mécanismes de renforcement du soutien africain et international pour la reconstruction des trois pays touchés par Ebola et de sensibiliser « les parties prenantes à tous les niveaux, y compris le secteur privé », afin qu’elles renforcent leurs actions de lutte contre l’épidémie. Les participants ont donc appelé à un soutien plus important aux efforts de reconstruction pour les trois pays, ainsi qu’à assurer le redressement des systèmes de santé pour « leur permettre de répondre aux épidémies et à d'autres urgences humanitaires».

La Banque africaine de développement a annoncé un soutien d’un montant de 300 millions de dollars EU pour la lutte contre Ebola. Certains pays ont eux aussi annoncé des contributions financières : la Chine (5 millions de dollars), le Nigéria (4,5 millions), la Guinée équatoriale (3 millions) et le Bénin (2 millions). La Commission européenne s’est engagée à verser environ 450 millions d’euros pour soutenir la reprise économique des trois pays les plus touchés par l’épidémie. Ces financements  contribueront au redressement économique à long terme des pays, et seront affectés dans le cadre de programmes touchant aux domaines de la santé, de l’agriculture, des infrastructures, de l’éducation, de l’assainissement, de la stabilité macroéconomique et des transports.

Se livrant à une évaluation de l’impact de la maladie, Mustapha Sidiki Kaloko, Commissaire de l'UA aux affaires sociales, a souligné le caractère unique de cette épidémie, qui a sévèrement touché les systèmes de santé et affecté le tissu socioéconomique déjà fragile de ces pays. Les coûts de l’épidémie en termes de pertes humaines sont absolument tragiques, avec désormais plus de 11’269 morts selon le dernier bilan fourni par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui date de 22 juillet.

L’impact d’Ebola sur l’économie des trois pays est également alarmant. D’après les estimations officielles, la croissance économique guinéenne initialement projetée à 4,5 pourcent s’est contractée à 1,1 pourcent en 2014 et les autorités de Conakry s’attendent à une croissance nulle en 2015. Il en est de même pour la Sierra Leone qui table pour sa part sur un fléchissement de 23 pourcent de sa croissance, tandis qu’elle s’était affirmée ces dernières années comme l’une des plus vigoureuses du continent, après avoir atteint 20,1 en 2013 et 15,2 pourcent l’année précédente. Au Libéria également, la crise sanitaire a eu de graves effets sur le fonctionnement et les opérations du secteur privé.

Source: Rapport Enda Cacid.

Crédit photo: DFID - UK Department for International Development,Lifesaving food and water for families hit by Ebola

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