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Le Coronavirus avait-il été prédit en 2008 dans un roman de science fiction sous l’appellation ''Wuhan-400'' ?

Typographie

Une image avait circulé sur les réseaux sociaux, montrant la photo d'une page du roman de Dean Koontz intitulé "The Eyes of Darkness", autrement dit "Les yeux des ténèbres", faisant clairement référence à une arme biologique dénommé "Wuhan-400". Ce qui est étrange c'est que ce romain de science-fiction, dont vous trouverez copie sur notre site, a été publié en 2008. Complotisme ou vraie prémonition ? AfroPolitis a mené l'enquête pour vous.

Lorsque les fidèles lecteurs de Dean Koontz ont découvert pour la première fois en 2008 les allusions faites à une arme biologique nommée "Wuhan-400" dans son roman "The Eyes of Darkness", ils ne se doutaient pas une seule seconde qu'un virus allait faire son apparition en 2020, sous l'appellation "nouveau coronavirus", en abrégé 2019-nCoV, devenu plus récemment CoVid-2019.

S'il est vrai que le "nouveau" coronavirus ne s'appelle pas "Wuhan-400", il faut noter que l'épicentre de l’épidémie s'est trouvé dès le départ dans la ville chinoise de Wuhan, capitale de la province du Hubei, au centre du pays. Et c'est cette coïncidence qui interroge les internautes et qui suscite les principales thèses de complotisme.

La photo en couverture de notre article est une page authentique du roman "The Eyes of Darkness", dont vous trouverez copie à travers cette version pdf. Le passage peut être retrouvé à partir de la page 181 du roman, dans son édition livre de poche publiée en décembre 2008.

Prédiction ou coïncidence ?

Il est vrai que Koontz a nommé une arme biologique fictive "Wuhan-400" dans ce roman. Il est également vrai que Wuhan, en Chine, est la ville où se trouve le seul laboratoire biologique le plus sécurisé (niveau P4) et c'est surtout l'épicentre du déclenchement de l'épidémie de coronavirus.

Il est vrai que ces coïncidences interrogent effectivement, mais il faut tout de même trois points de divergences par rapport aux caractéristiques du virus "wuhan 400" décrit dans le roman de Dean Koontz :

  • Dans le roman de Koontz, «Wuhan-400» est une arme créée par l'homme. Le coronavirus, en revanche, n'est pas entièrement créé par l'homme, mais peut être modifiée par l'homme en laboratoire.

  • Dans le roman, «Wuhan-400» a un taux de mortalité de 100%. Alors que les chercheurs en apprennent encore sur le coronavirus, le taux de mortalité actuel se situe à environ 2%.

  • Le «Wuhan-400» fictif a une période d'incubation extrêmement rapide d'environ quatre heures, par rapport à COVID-19 qui a une période d'incubation comprise entre 14 jours et 3 semaines maximum.

L'édition de 2008 est une version modifiée de la version initiale de 1981

Le roman "The Eyes Of Darkness" est un réédition différente de la version d'origine publiée en 1981

Dans la version initiale de ce livre un nom différent avait été attribué à cette arme biologique fictive. En fait, lorsque nous avons recherché une édition de 1981 de ce livre disponible via Google Books, nous n'avons trouvé aucune référence à «Wuhan». Dans cette édition, cette arme biologique est appelée «Gorki-400» d'après la ville russe où elle a été créée.

Nous ne savons pas exactement quand ni pourquoi ce changement s'est produit, mais une chose est sûre, c'est que l'arme biologique s'appelait à l'origine «Gorki-400» lorsque ce livre a été publié en 1981. Et c'est seulement en 2008, que le nom avait été changé en «Wuhan-400».

Loin d'être une prédiction, Koontz savait que la ville de Wuhan abrite un laboratoire de microbiologie qui fût fondé depuis 1956 par le virologiste chinois Gao Shangyin, et qui est administré par la commission des sciences et de la technologie du Hubeï...Il pouvait donc, dans une sorte de projection fictive, imaginer qu'un jour une arme biologique soit conçue par ce laboratoire qu'il a nommé arbitrairement "Wuhan-400".

Notons également qu'à partir de 1978, ce laboratoire a été rebaptisé "Institut de virologie de Wuhan 1" et est administré par l'Académie chinoise des sciences. Il a fallu attendre 2015, pour que l'institut ouvre son premier laboratoire de niveau de sécurité P4 (le plus élevé), en collaboration avec la France, une partie du personnel s'étant formée au laboratoire P4 Jean Mérieux, à Lyon.

Crédit Publication :La rédaction - AfroPolitis Média

Auteur :Kouadio KOUAMÉ , fondateur et directeur de publication AfroPolitis Média

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