Face à la montée en puissance progressive du mouvement de désobéissance civile « Don’t Pay UK », le gouverne-ment britannique vient de reculer. En effet, la première ministre britannique Liz Truss vient d'annoncer ce jeudi 08 septembre un gel des prix de l’énergie pour les particuliers jusqu'en 2024. Ce sont des milliers d'activistes qui rejoignent le mouvement chaque jour et qui refusent désormais de payer leurs factures d’énergie... Cet exemple fera t-il cas d'école partout dans le monde face à la flambée des prix ?
En prévision des augmentations programmées des factures énergétiques de 300% par rapport à 2021 au 1er octobre, les britanniques ont décidé de se mobiliser à travers le mouvement de désobéissance civile « Don’t Pay UK », autour du mot d'ordre "Ne payez pas" l'électricité.
Le mouvement vise à mobiliser au moins 1 million de britanniques d'ici le 1er Octobre. Ce chiffre est d'autant plus symbolique que déjà 1 million de foyers sont en retard sur leurs factures. Cela signifie au bas mot que 1 britannique sur 3 sera en situation de précarité énergétique d'ici l'hiver. Et cela va empirer à moins que la population ne réagisse vigoureusement à ce sujet face à cette énorme crise sociale qui touche le monde entier.
« Nous pensons qu'une grève des factures d'énergie le 1er octobre (si UN MILLION de personnes s'y engage également) serait la forme d'action la plus efficace à notre disposition et obligerait le gouvernement à intervenir. », a justifié le mouvement sur son site.
Le gouverne-ment plie sous la pression populaire
La nouvelle Première ministre britannique Liz Truss a dévoilé jeudi un gel des prix de l’énergie de deux ans pour les particuliers, à 2500 livres (plus de 2800 euros) par an pour un foyer moyen, face à la flambée du coût de la vie. Pour les entreprises, les prix seront bloqués six mois seulement.
Et ces mesures de soutien comprennent aussi une levée temporaire des taxes sur l’énergie, pour faire face à la montée de la protestation.
« La mesure correspond à une économie d’environ 1000 livres par an par rapport aux hausses de prix qui étaient attendues au 1er octobre », a expliqué la première ministre devant devant le Parlement.
D’après plusieurs médias, l’addition de ces mesures s’élèverait à 150 milliards de livres, soit plus que les 70 milliards d'euros investis par le gouvernement dans les mesures de compensation Covid-19. Cette aide pourrait-elle suffire à compenser la montée des prix qui continuent à flamber ?
Le succès rapide du mouvement « Don't Pay UK » pourrait-il inspirer les peuples partout dans le monde ?
Par Kouadio Kouamé, directeur de publication
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