Les écologistes nous mettent en garde contre le réchauffement climatique, les dangers du nucléaire ou l’effondrement de la biodiversité. Et ils ont bien raison. Mais rares sont ceux qui prennent la mesure du principal péril menaçant l’espèce humaine : les vaccinations de masse et leur multiplication insensée !
Contrairement à ce qu’on nous fait croire, les vaccins ne sont en effet pour rien dans le déclin des grandes épidémies de jadis. En revanche, il y a tout lieu de penser qu’ils sont en partie responsables des fléaux actuels et de ceux qui se profilent. Pourquoi ? Parce qu’ils modifient et perturbent profondément l’univers des virus et des bactéries. Sous la pression vaccinale, l’écologie microbienne se transforme et acquiert un caractère pathogène qu’elle n’aurait pas, ou n’aurait plus si l’évolution naturelle de notre biotope était respectée. Dans ce dossier, Françoise Joët nous explique notamment que les ravages de la tuberculose sont clairement imputables à deux siècles de lutte artificielle contre la variole, et que la polio n’aurait pas fait tant de dégâts sans les vaccins contre la diphtérie et la coqueluche ! Autres exemples à l’appui, notre collaboratrice montre bien que les vaccins constituent probablement la menace écologique numéro un.
On le sait depuis longtemps, lorsqu’une niche écologique reste vacante, elle est immédiatement occupée par une autre espèce, la nature ayant horreur du vide. Ainsi a-t-on vu se succéder diverses maladies au cours du temps, les unes remplaçant les autres avec les mêmes cycles d’évolution : l’émergence, de fortes poussées, un palier stable puis leur déclin. C’est en somme le schéma d’une courbe de Gauss. Le principe qui régit ces modifications écologiques avait été défini par le Pr Marko GRMEK dans son livre « Histoire du sida » (Ed. Payot, 1989) sous le terme de « PATHOCENOSE ». La fréquence de chaque maladie dépend de la fréquence des autres maladies dans la même population. « Une sorte d’unité, explique M. GRMEK, ne réunit pas seulement toutes les maladies d’une population, et dès à présent de presque toutes les populations du monde, mais aussi l’ensemble des microbes. Entre ces êtres minuscules et en apparence si simples existent des équilibres subtils, des échanges d’informations et des potentialités d’adaptation dont on commence à peine à soupçonner l’existence. […] Quatre grandes ruptures d’équilibre pathocénotique se sont produites dans le passé du monde occidental : au Néolithique, avec le passage au mode de vie sédentaire ; au Haut Moyen Age, avec les migrations des peuples venant d’Asie ; à la Renaissance avec la découverte de l’Amérique ; et, enfin, à notre époque avec […] la chute de la plupart des maladies infectieuses. Avec la disparition d’un plan de morbidité, un autre apparaissait [1]». Autrement dit, dans la nature, chaque trou qui a été creusé dans un équilibre naturel est immédiatement comblé. La pression excessive exercée sur une espèce de bactérie ou de virus est aussitôt compensée par le développement plus fort d’une autre espèce. La succession des maladies dans le temps n’est pas le fruit du hasard : il faut qu’il y ait, comme on vient de le voir, un élément déclencheur ; l’apparition d’une maladie, l’installation d’une épidémie et leur disparition, tout à une explication.
Les grands fléaux du passé
Remontons à la peste. Voilà une maladie qui a complètement disparu de nos contrées depuis plus de trois siècles. A l’époque où elle faisait des ravages, on ne savait rien du monde microbien, on ne savait rien de ce qui pouvait être à l’origine de ce fléau. Et la maladie s’étendait par vagues successives sur les populations qui voyaient en elle un châtiment divin. Lorsque l’on a compris que le rat était le vecteur responsable de la contamination, par le biais des puces, poux et punaises, des mesures ont été prises pour éviter les contacts infectants. Mais à l’époque antérieure, lorsque l’on n’avait aucune idée de ce que pouvait être la contagion, déjà, instinctivement on prenait des précautions de bon sens : isolement des suspects, hospitalisation des malades, signalisation des lieux atteints, nettoyage des rues, enterrements dans des fosses avec de la chaux et crémation par le feu, surveillance des déplacements de marchandises, mise en quarantaine, utilisation dans les maisons et dans les rues de plantes et d’huiles essentielles (formule de Nostradamus entre autres et vinaigre des quatre voleurs), cordon sanitaire à l’entrée des villes …. Progressivement ces grandes épidémies disparurent grâce aux mesures d’hygiène et aux meilleures conditions de vie tant dans les villes que dans les campagnes, dans tous les lieux où la promiscuité était grande entre les hommes et entre hommes et animaux. Peu à peu les populations s’immunisaient naturellement, mais à la faveur de bouleversements socio-économiques, des flambées épidémiques réapparaissaient (les guerres, par exemple, sont un facteur déterminant dans l’évolution des épidémies lesquelles se développent surtout après les conflits). Au 18ème siècle, la bactérie Yersina pestis, responsable de la peste, ayant pratiquement disparu des pays industrialisés, une niche écologique restait vacante. La nature ayant horreur du vide, comme nous l’avons dit, les microbes automatiquement cherchent à survivre dans l’espace où ils sont le mieux. La variole s’est alors montrée un peu plus virulente et les grandes épidémies de variole succédèrent à celle de la peste. Or, on sait que la variolisation n’a fait qu’accentuer les transmissions en contribuant à entretenir l’endémie et que la vaccination de masse par la suite n’a pas permis de faire disparaître les épidémies de variole qui sans cesse revenaient. Ce n’est que lorsque les responsables des programmes de vaccination antivariolique à l’OMS décidèrent de cesser les campagnes massives de vaccination que la maladie a spectaculairement régressé. Le Pr LEVY BRUHL a d’ailleurs reconnu, verbalement, que l’on n’aurait jamais pu vaincre la variole uniquement par la vaccination, un aveu important quand on sait que cette maladie est toujours présentée comme un modèle pour illustrer le triomphe de la vaccination.
La rançon du BCG
Toujours est-il que la vaccination avait favorisé l’émergence d’un autre germe qui à son tour s’est montré virulent : le bacille de Koch. Ainsi a-t-on vu surgir et s’amplifier la tuberculose au 19ème siècle. Certes, la maladie existait déjà mais ne faisait pas les ravages qu’elle a faits depuis. Là encore la vaccination par le BCG n’a rien changé à l’emprise de la maladie dans les populations les plus vulnérables. Au contraire, il suffit de se reporter à une citation de l’OMS elle-même pour s’en convaincre : «Les efforts de lutte contre la tuberculose sur le plan mondial ont échoué principalement pour les raisons suivantes : engagement politique et financement inadaptés, organisation inadaptée, prise en charge inadaptée des cas, confiance exagérée dans le BCG » [2]. De toute évidence, la vaccination antivariolique systématique que l’on a pratiquée pendant près de 200 ans, a facilité, par la niche écologique qu’elle laissait libre, l’émergence d’autres maladies. Dans le même temps, on a vu se multiplier les cas de syphilis favorisés par les scarifications antivarioliques. Cette maladie a disparu grâce à l’amélioration de l’hygiène et de l’emploi des antibiotiques qui permirent d’éviter les traitements très nocifs à base de mercure que l’on avait coutume de prescrire. Tout se joue dans la nature par un phénomène d’alternance, rien ne meurt, tout se transforme et tout se remplace. C’est le jeu des chaises musicales. Lorsqu’un germe s’affaiblit, un autre qui était endormi se réveille, ou un autre, peu agressif, se met à reprendre des forces et l’ancien est « éliminé », il n’existe plus sous sa forme originelle et n’est plus pathogène. Toutes les transformations qui s’opèrent dans la nature que ce soit par mutation ou par recombinaison, ou tout simplement par substitution, suivent des cycles plus ou moins longs selon les conditions de vie que rencontrent les germes : si elles leur sont favorables, les épidémies peuvent durer. On sait, grâce aux travaux de Louis Claude VINCENT, que ce sont les propriétés physicochimiques du terrain qui conditionnent la nature des microbes qui s’y multiplient et qui sont susceptibles de devenir pathogènes. Mais toutes les épidémies suivent une courbe de Gauss et finissent par s’éteindre, que l’on vaccine ou pas. Une analyse statistique, faite par le Dr VOGT en Allemagne, a montré que lorsqu’il n’y avait pas d’épidémie de variole, personne, ni les vaccinés, ni les non-vaccinés, ne mouraient de la petite vérole et que lors d’une épidémie, la mort frappait aussi bien les vaccinés que les non-vaccinés [3]. Les vaccinations de masse ont toujours été mises en place lorsque les épidémies étaient dans leur phase descendante ou même lorsqu’elles étaient déjà en phase d’extinction : ce ne sont donc pas les vaccins qui font disparaître les épidémies et qui « sauvent des vies », mais bien essentiellement les changements dans nos conditions de vie ; lorsque nos défenses naturelles sont en état de fonctionner à plein régime, nous sommes capables de tenir en respect les germes, de les empêcher de proliférer et de déclencher des pathologies.
Maladies modernes
Les vaccinations ont ouvert la voie à d’autres maladies qui ont pris la place des grands fléaux d’autrefois. La guerre planétaire que l’on a menée contre la variole, maladie virale, a bousculé en profondeur le monde des virus. On ne s’en est pas aperçu, bien sûr. Pourtant on constate que depuis un siècle, progressivement, on est passé des maladies bactériennes qui donnent de la température et dont on ressort vainqueur, avec plus de force après, aux maladies virales, multiples, plus sournoises car moins spectaculaires (peu de fièvre, peu d’éruptions…) qui peuvent traîner, évoluer, disparaître et réapparaître. Les virus sont des voyageurs qui délivrent des messages aux cellules, ils n’ont donc pas de raison de devenir « méchants », sauf à les provoquer. Certes, certaines maladies virales sont bénignes, comme le sont aussi certaines maladies bactériennes. En tout cas, il est un fait que l’on ne voit plus aujourd’hui, sous nos climats, d’épidémies de peste, de scarlatine, de typhus, de diphtérie, de variole, de syphilis, de typhoïde, etc. En revanche, les maladies chroniques ont explosé, car les vaccinations donnent la maladie sous sa forme chronique ; la maladie évoluant à bas bruit, sans symptômes, elle s’installe dans la durée et sape le terrain à petit feu. « Vacciner c’est générer une maladie chronique généralisée et définitive, afin d’éviter une hypothétique maladie aiguë, individuelle et passagère » [Eric ANCELET]. « Une vaccination est toujours une offense pour l’organisme » avait dit le Pr BASTIN. Dans la mesure où effectivement le vaccin va perturber l’écologie microbienne qui assure, quand elle est en équilibre, l’homéostasie de chaque individu, la porte est ouverte à tous les hasards et à l’émergence de nouvelles pathologies. Celles-ci sont la réponse à un message « dérangeant » que reçoit l’organisme.
Exemples de modifications écologiques sous la pression vaccinale
a) Les virus de la polio
Les virus de la polio propres à l’homme peuvent se trouver en grand nombre dans le tube digestif où ils séjournent et se reproduisent. Si rien ne les arrête, les poliovirus se dirigent par voie lymphatique vers le système nerveux central. Et s’ils parviennent à passer la barrière hémato-encéphalique, ils ont le champ libre pour endommager les neurones moteurs périphériques, provoquant une paralysie flasque suivie d’une atrophie musculaire. Pendant des siècles ces virus ne nous ont pas dérangés, ils provoquaient une immunité naturelle, et aucune maladie ne se manifestait. Selon les observations des inventeurs du vaccin, seuls trois sérotypes ne provoquaient pas d’immunité, les types I, II, et III. Pourquoi subitement dans les années 1950 ces virus sont-ils devenus agressifs ? Un facteur déclenchant a été la vaccination massive contre la coqueluche et contre la diphtérie pratiquée dès les années 1940. Voici ce qu’explique le Pr S.VAN CREVELD d’Amsterdam en 1952 [6] : Ces dernières années, on a rapporté de nombreux cas de poliomyélite consécutifs à la vaccination [anticoquelucheuse].
Mac CLOSKEY a montré qu’il existe une relation entre l’inoculation de vaccin anticoquelucheux et une poliomyélite ultérieure lorsque l’injection a été pratiquée un mois auparavant. Le membre paralysé est souvent celui où l’injection a été faite. De plus, cet auteur pense que l’inoculation du vaccin favorise l’apparition de paralysies dans les formes qui eussent été, sans cela, non paralytiques. En Australie, de janvier à novembre 1949, 675 cas de poliomyélite ont été observés dont 620 furent étudiés. 53 de ces malades avaient subi, dans les trois mois précédant les premiers symptômes de la maladie, une vaccination antidiphtérique ou anticoquelucheuse, ou les deux associées. […] Plus la dernière injection est récente, plus la relation avec la poliomyélite est évidente. Anderson et Skaar (Minnesota) ont examiné, en 1946, 2709 cas de poliomyélite au cours d’une épidémie massive. Ils ont constaté l’existence d’une relation entre l’augmentation des cas de poliomyélite et la pratique d’une vaccination quelconque ainsi qu’entre le siège de la dernière injection et celui de la paralysie. Ces auteurs ont montré également qu’il existait une relation entre la vaccination et l’apparition d’une paralysie plus grave que celle des enfants qui n’avaient pas été vaccinés. [..].De ces études, on peut déduire que chez un enfant hébergeant un virus de la poliomyélite, l’injection d’un vaccin polarise la paralysie vers l’endroit injecté. Les souches de ces trois virus I, II et III sont contenues dans le vaccin, aussi bien le vaccin oral que le vaccin injectable. Les grandes campagnes de vaccination ont eu lieu entre 1950 et 1970 aux Etats-Unis et en Europe. Qu’a-t-on constaté à la suite de ces vaccinations de masse ? Le type III, qui ne représentait que 8% des souches avant la vaccination, est devenu le virus prépondérant quand la vaccination s’est généralisée. « La variété des souches est entretenue par la pression sélective des anticorps de chaque individu qui, en fonction de sa réponse immunitaire, peut excréter des virus différents de ceux qu’il a reçus. Les plus grandes variations du génome portent en effet sur les gènes des protéines de surface, celles-là mêmes qui sont reconnues par les anticorps. […] Parmi ces changements, certains sont susceptibles de restaurer la neurovirulence ce qui explique la survenue de poliomyélites associées à la vaccination, soit chez les vaccinés, soit chez leurs contacts » [4].
Les scientifiques de l’Institut Pasteur ne pavoisent pas devant les problèmes engendrés par les vaccinations car ils savent qu’ils ont mis en marche une machine infernale. Les souches d’origine vaccinale ayant un niveau de virulence plus élevé, ils reconnaissent que, maintenant, le problème qui se pose c’est la dérive génétique des souches vaccinales [5]. On en est venu à parler d’une maladie « dérivée » du vaccin, donc une maladie « iatrogène » [a] : «la polio paralytique associée à la vaccination» ou PPAV, maladie qui peut apparaître aussi bien chez les vaccinés que chez les non-vaccinés vivant au contact de vaccinés.
Actuellement, mis à part le Nigeria, le Pakistan, l’Inde et l’Afghanistan, quatre pays d’endémie où circulent encore des virus sauvages, il n’y a plus que des cas de polio vaccinale. Ainsi l’OMS signale-t-elle 23 pays en 2009-2010 précédemment exempts de polio où l’on a observé des réinfections à cause de virus importés [7]. Les quatre doses de vaccin oral administrées à des millions d’enfants dans le tiers-monde depuis plus d’un demi-siècle ne parviennent pas à venir à bout de la maladie qui a pris, depuis, des formes nouvelles. L’utilisation du vaccin polio oral (Sabin) a conduit à une variation antigénique du virus polio [8]. Si l’on avait utilisé tout simplement du chlorure de magnésium et rendu l’eau potable, non seulement on aurait jugulé les épidémies mais on aurait évité la virulence de nouvelles souches et un déferlement de nouvelles maladies. Ce n’est pas le choix qui a été fait, cela montre bien que le but des vaccinations n’est pas d’éviter les maladies, en dépit des slogans habituels, mais bien de maintenir un niveau de morbidité permettant de faire fonctionner un système qui se nourrit de la maladie. Il est important de signaler également que le vaccin polio a perturbé l’équilibre des virus commensaux qui sont présents dans nos intestins tels les entérovirus coxsackie et Echo. En Allemagne on a constaté après vaccination antipolio une diminution de 78% des virus polio mais une augmentation de 455% des virus Echo-Coxsackie [9]. Or, ces entérovirus, en temps normal, ne nous causent aucun souci, mais à partir du moment où l’équilibre est rompu, on constate que les virus Coxsackie peuvent provoquer des méningites, des paralysies, voire du diabète. Comme ces virus sont très nombreux (on connaît 23 sérotypes de virus Coxsackie et 32 de virus Echo), on peut imaginer la cascade de dégâts qu’ils peuvent occasionner [21].
b) Les virus des hépatites
Avant les campagnes de vaccinations lancées avec tambours et trompettes dans les années 1990, personne ne parlait d’hépatites. On connaissait quelques cas de personnes fort affaiblies après une hépatite virale, mais cela n’apparaissait pas comme un fléau. Les autorités sanitaires, de concert avec les politiques, ont imposé une vaccination contre l’hépatite B visant plus de la moitié de la population française, et parallèlement, on a vacciné contre l’hépatite A un certain pourcentage de personnes, qui ont souvent reçu les deux vaccins ensemble. Curieusement, dès ces années-là on a vu apparaître d’autres souches : hépatite C, hépatite D, hépatite E, hépatite G, hépatite H et la liste n’est pas close. Ces virus pouvaient exister de façon concomitante avec l’hépatite A et l’hépatite B, mais certains peuvent avoir été créés par recombinaison avec les virus vaccinaux ; même si ces souches nouvelles ne sont pas redoutables pour l’homme, on a, avec la vaccination, le départ de modifications écologiques microbiennes qui peuvent très bien virer au cauchemar.c) Les méningocoques
La méningite fait peur et les autorités médicales en profitent pour répandre la panique et imposer la vaccination dès qu’un cas de méningite est signalé [10]. Les méningites à méningocoques sont liées en France, essentiellement à trois souches de la bactérie Neisseria meningitis : A, B et C. A ce jour, on a recensé 12 sérotypes de méningocoques. Mais comme pour toutes les familles de microbes, il existe une infinie variété de souches et de sous-groupes, et le nombre de variétés va toujours croissant si l’on intervient intempestivement dans l’ordre naturel des choses. Ainsi, la vaccination contre un type de virus ou de bactérie va engendrer une effervescence chez les autres « membres de la famille » qui vont renforcer leur virulence ; une façon, en fait, de se défendre. Au début de ce siècle, la plupart des cas de méningite à méningocoques étaient provoqués par la bactérie du groupe A. A partir des années 1960, l’accent est mis sur le groupe B. Ces dernières années, c’est le groupe C qui entre en force. Actuellement, le groupe le plus répandu en Europe est le groupe B. Aux Etats-Unis, c’est le groupe Y qui prédomine, en Afrique c’est le groupe W et aussi le groupe X apparu après vaccination contre la méningite A et C [11]. Il faut s’attendre à ce que d’autres variétés apparaissent dans un avenir proche, d’autant qu’il existe déjà des vaccins conjugués contre les types A et C et un vaccin quadrivalent A, C, Y et W135 (Menveo de Novartis). Le vaccin contre le groupe B, fabriqué en Norvège, est utilisé en France dans les campagnes vaccinales en Seine-Maritime et dans la Somme depuis plusieurs années alors qu’il n’a pas d’AMM et qu’il a provoqué des catastrophes en Nouvelle-Zélande et au Canada. Actuellement le laboratoire Novartis teste en phase III un vaccin contre plusieurs méningocoques B (il existe une multitude de sous-groupes), le BEXSERO, pour lequel le groupe pharmaceutique suisse est en train de construire au Brésil, dans l’Etat de Pernambouco, une usine de biotechnologies, pour 300 millions de dollars, qui sera achevée en 2014 et emploiera à terme 120 salariés. Michel GEORGET dans son livre [12] rappelle les propos tenus par le Dr TAHA, spécialiste des méningocoques à l’Institut Pasteur, dans la revue « Que Choisir » : « Il y a un aspect qui nous fait très peur, ce sont les changements dans les types de bactéries apparues à l’occasion des campagnes de vaccination massive. Ainsi, en Tchéquie, après les campagnes de 1993, on a vu arriver des infections à méningocoques B, certains C ayant commuté vers les B. Ce phénomène de commutation dans lequel la bactérie se détruit et échange son bagage génétique avec les bactéries voisines se produit constamment. Ce qui change tout, c’est la sélection par le vaccin de nouveaux variants virulents et invasifs ». On ne saurait mieux décrire le bourbier dans lequel on s’enfonce grâce à la vaccination et le désarroi des scientifiques, incapables de mettre un frein à une vaccinologie destructrice.
d) Les pneumocoques
Il a été constaté que depuis les années 1990, lorsque l’on a commencé à vacciner contre l’Haemophilus influenzae b, bactérie associée à des méningites du nourrisson (jusqu’à l’âge de 3 ans), le nombre des infections à pneumocoques, par contre, a beaucoup augmenté. Les bactéries Haemophilus apparaissent dans les voies respiratoires supérieures chez la plupart des gens (60 à 90%) sans provoquer de problèmes. En voulant faire disparaître cette bactérie on en a réveillé d’autres dont les pneumocoques, ouvrant ainsi la voie à d’autres formes de méningite. A noter que si l’incidence des infections dues au type Haemophilus b a diminué, les infections dues au type f ont été multipliées par quatre, tendance observée aux Etats-Unis et au Royaume-Uni [13].
Comme il existe aussi un vaccin contre les méningites à pneumocoques, voilà que les choses se compliquent et que nous sommes embarqués dans une histoire sans fin. Les campagnes de vaccination contre les méningites, quelles qu’elles soient, n’apportent aucune amélioration à la situation, bien au contraire, elles l’ont complexifiée, en opérant un glissement vers d’autres types de méningites de plus en plus « sévères », mais aussi en déplaçant l’âge de l’apparition de ces méningites vers les très jeunes nourrissons et vers les adultes. Le Dr Kris GAUBLOMME pose la question : « L’augmentation de l’incidence des méningites n’est-elle pas le prix que nous payons pour la diminution des bactéries Haemophilus influenzae b contre lesquelles on vaccine depuis plus de 20 ans ? ». Dans un article paru récemment dans le journal Le Figaro [14], la journaliste Martine PEREZ fait état d’une enquête française menée par le Pr Didier GUILLEMOT (pharmaco-épidémiologiste de l’Institut Pasteur, Inserm, Université de Versailles) et présentée le 3 octobre à Chicago. Cette enquête montre que loin d’avoir disparu sous l’effet de la vaccination, le nombre de cas de méningite à pneumocoques a augmenté en France. La journaliste observe que « ces données, qui vont être publiées dans une revue spécialisée, soulèvent de nombreuses questions. En particulier, quelle est la cause de l’augmentation de ces méningites ? Le vaccin a-t-il contribué à sélectionner des souches de pneumocoques pathogènes contre lesquelles il ne protège pas ? ». En effet, parallèlement à la diminution des sérotypes contre lesquels le vaccin PREVENAR est censé protéger, on assiste à l’augmentation de méningites liées à des sérotypes non vaccinaux et sensibles aux antibiotiques. Le vaccin PREVENAR 7 qui visait 7 sérotypes de Streptococcus pneumoniae a été mis sur le marché en 2001. Voyant qu’il n’était pas suffisamment protecteur, le fabricant (Pfizer) propose en juin 2010 un autre vaccin antipneumocoques, le PREVENAR 13 visant 13 sérotypes. La surenchère est la seule solution qu’entrevoient les vaccinologues pour faire croire que les vaccins ont toujours le dernier mot. Le Dr Isabelle HOPPENOT, dans le Quotidien du Médecin [15], révèle les chiffres suivants : entre 2001 et 2009, les sérotypes vaccinaux correspondant au vaccin PREVENAR 7 sont passés de 65% à 3%. Mais ils ont été remplacés par d’autres sérotypes non vaccinaux qui culminaient à 77% des cas en 2009. Chez les moins de deux ans, des sérotypes non vaccinaux ont grimpé de 12 à 27% des cas pour le type 19A, et de 1 à 24% pour le type 2F. Chez les plus de deux ans, on note une forte émergence du type 3 avec une augmentation de 9 à 61% des cas. Selon l’étude du Pr GUILLEMOT, il y avait en France en 2002-2003, un peu moins de 600 méningites à pneumocoques chaque année. Ce chiffre est passé à un peu plus de 800 par an en 2008-2009. Le centre national de référence des pneumocoques retrouve une évolution similaire, avec une vraie tendance à l’augmentation à partir de 2006. Le nombre des méningites à pneumocoques était de 0,93 pour 100 000 habitants en 2002-2003. Il est de 1,25 pour 100 000 en 2008-2009. En valeur absolue, 200 cas en plus par an ont été observés entre ces deux périodes. « Le groupe de recherche de Didier GUILLEMOT va maintenant s’attacher à comprendre les causes de cette augmentation paradoxale, alors que la vaccination a monté en puissance » précise la journaliste, qui ajoute que cette croissance concerne toutes les tranches d’âge, les moins de 2 ans et les personnes âgées. Des résultats similaires ont été observés ailleurs en Europe, et notamment en Espagne. « Vu la multiplicité des souches, d’autres phénomènes adaptatifs ne sont pas exclus. D’où l’urgence de maintenir une surveillance très pointue des méningites à pneumocoques. Et de lancer une réflexion de fond sur cette vaccination », conclut-elle. A noter que le vaccin destiné aux adultes (PNEUMO23) vise 23 sérotypes de Streptococcus pneumoniae alors qu’il en existe pratiquement une centaine. Quelle évolution dans les pathologies à pneumocoques nous réservent les souches non vaccinales ?
e) Les papillomavirus
Avec la vaccination contre les papillomavirus lancée ces dernières années, on est en train de provoquer des phénomènes identiques à ceux que l’on vient d’évoquer. Le vaccin GARDASIL qui est censé protéger contre quatre papillomavirus ou le vaccin CERVARIX censé protéger contre seulement deux de ces virus, sont en train de bousculer l’écologie virale de la flore vaginale et il y a fort à parier que d’ici peu, de nouveaux papillomavirus vont se montrer agressifs et déclencher des cancers du col de l’utérus plus invasifs. C’est d’ailleurs ce qui préoccupe l’auteur d’un article paru dans JAMA le 28 février 2007 qui pose la question : « Dans quelle mesure le vaccin ne va-t-il pas favoriser l’émergence d’autres virus hautement cancérigènes qui viendront occuper la niche écologique devenue vacante ? ». Or c’est déjà en train de se produire. Outre les innombrables effets secondaires de ces vaccins, ils ont un effet « boomerang » puisqu’ils sont capables de provoquer par eux-mêmes des cancers. Où est le bénéfice ?
f) Le virus de la varicelle
Avec le vaccin contre la varicelle, lancé sur le marché français en mai 2004, la crainte de voir des épidémies de zona apparaître est tout à fait justifiée. C’est d’ailleurs ce qui a freiné l’utilisation de ce vaccin. Car les experts savaient très bien ce qui allait arriver : le réveil du virus Zoster et pas uniquement chez les personnes âgées. « Actuellement, le risque d’avoir au moins une réactivation du virus Zoster sous forme de zona est de l’ordre de 15 à 20%. Si la vaccination des enfants [contre la varicelle] entraînait un abaissement de l’immunité mémoire des adultes, on peut supposer une augmentation des cas de zona » écrivait Philippe BOURLITIO au moment du lancement du vaccin [16]. C’est ce qui est observé au Massachusetts où l’incidence du zona a doublé entre 1998 et 2003 [17]. Ici le virus de la varicelle est le même que celui du zona, il s’agit plus d’un effet d’amplification de la pathogénicité d’un virus que de pathocénose. Mais il n’empêche que la vaccination comporte ce risque, plus celui de réveiller d’autres virus du groupe herpès auquel appartient le virus Zoster. On sait que ces virus sont cancérigènes, le danger est donc grand de voir apparaître des cancers plusieurs années après la vaccination contre la varicelle, ou contre le zona, puisque pour contrer les méfaits du vaccin VARIVAX contre la varicelle, un vaccin ZOSTAVAX contre le zona est sorti en 2006.
Conclusion
On voit, à travers les exemples cités, toute la problématique que soulèvent les vaccinations de masse, systématiques et indiscriminées, inutiles et inefficaces, toutes potentiellement dangereuses. Comme le disait le Pr DELORE, médecin des hôpitaux de Lyon, en 1936 [18] : « Si nous continuons à généraliser et à multiplier l’emploi des vaccins, on peut concevoir que d’ici quelques décades, une pathologie nouvelle, celle des sociétés vaccinées, verra le jour. Héricourt a écrit (19) : « Les vaccinations peuvent provoquer des modifications du terrain organique se traduisant par la création d’aptitudes morbides nouvelles. On ne se demande jamais à quels éléments peut être liée l’apparition de maladies nouvelles. Il serait sage de porter quelques investigations du côté des modifications du terrain créées par la vaccination.» «Il existe actuellement, a renchérit Mauriac (20), une débauche de sérothérapie et de vaccinothérapie à faire frémir… On introduit dans l’organisme des microbes, des albumines étrangères, des substances non assimilées, sans se soucier des modifications apportées ainsi à nos humeurs, nos cellules, notre personnalité biologique ». Ces propos étaient prémonitoires. Aujourd’hui, la santé de l’être humain n’a jamais été aussi désastreuse, aussi chancelante, aussi mise à mal.
Auteur : Françoise JOËT
Enseignante à la retraite, Françoise JOËT a été présidente pendant 15 ans de l’Association Liberté Information Santé (ALIS), dont elle est désormais présidente d’honneur. Rédactrice en chef de la revue « Le Courrier d’ALIS » (revue trimestrielle d’information sur les vaccinations), elle est aussi l’auteur du livre : « Tétanos, le mirage de la vaccination » et co-auteur avec Claude BERNARD du livre : « Hépatites, les vaccinations catastrophe » (publiés par ALIS) et co-auteur avec Sylvie SIMON du livre : « Vaccinations, l’overdose » (Ed. F. Belfond). Membre du groupe européen EFVV (European Forum for Vaccine Vigilance), elle donne des conférences et a participé à de nombreux congrès.
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Source : Neosante
Références :
- Cf René DUBOS « Infection into disease », in D.J. INGLE “Life and disease”, New York Basic Books, 1963, p. 100-110
- « Le traitement de la tuberculose – Principes à l’intention des programmes nationaux », OMS, 1997, p.11
- Simone et Fernand DELARUE : “Les vaccinations n’ont pas fait régresser les épidémies” (1985)
- Michel GEORGET « Vaccinations, les vérités indésirables » Ed. 2011, p.87 a –« iatrogène » = qui est provoqué par la médecine
- Radu CRAINIC et coll. « La poliomyélite : une maladie neurologique provoquée par un virus entérotrope » in Annales de l’Institut Pasteur, vol 6, n°2, 1995
- « Vaccinations contre les maladies contagieuses de l’enfance », Centre International de l’enfance, 1952, p.263
- OMS, Aide-mémoire n°114, Octobre 2011
- SHEN Y. et al. « What causes chinese paralytic syndrome ? » The Lancet, t. 344, p.1026, 1994.
- LENNARTZ H., in Deutsche medizinische worenschrift t. 88, p. 884-886, 1963
- A lire l’excellente brochure du Dr Kris GAUBLOMME “La méningite” (En vente au siège d’ALIS)
- S. DJIBO et al. “Portage rhino-pharyngé de méningocoque X dans une école primaire de Niamey (Niger)” Med. Trop, 2004, n° 64, p. 363-66
- Michel GEORGET, « Vaccinations, les vérités indésirables »Ed. 2011, p.90 cf « Que Choisir » n°402, mars 2003 : « Vaccination sous condition »
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- On lira avec profit le livre du Dr Jean PILETTE sur la poliomyélite, « Nous te protègerons », Ed. de l’Aronde, 1997 (En vente au siège d’ALIS)