Des centaines de personnes ont manifesté pacifiquement ce dimanche 18 septembre dans les rues de la capitale nigérienne Niamey au son de "Barkhane dehors", "À bas la France" ! Tel était le leitmotiv des manifestants nigériens qui réclament le départ de l'armée française, activement engagée dans la déstabilisation politique et militaire du Sahel.
Le cortège, composé de plusieurs centaines de manifestants, a sillonné les rues de Niamey, la capitale. À la fin du parcours, un meeting a été donné devant le siège de l'Assemblée nationale...Elles sont contre la force française Barkhane, toujours installée dans la région.
Autorisée par les autorités municipales de Niamey, une manifestation pacifique s'est déroulée ce week-end pour réclamer le départ de l'armée française du territoire : "Dégage l'armée française criminelle", ou encore "l'armée coloniale Barkhane doit partir !", voici les slogans que l'on pouvait lire sur les pancartes d'une foule de manifestants déterminés.
“Nous exigeons le départ immédiat de la force Barkhane au Niger”
Interrogé par l'Agence France-Presse, Seydou Abdoulaye, le coordonnateur du Mouvement M62 explique les raisons de leur mobilisation et sur les slogans anti-français :
"Il y a des slogans anti-français parce que nous exigeons le départ immédiat de la force Barkhane au Niger qui aliène notre souveraineté et qui est en train de déstabiliser le Sahel"
???????? Une manifestation contre la force française Barkhane au Niger. pic.twitter.com/Ny4aWPbTfd
— VOA Afrique (@VOAAfrique) September 19, 2022
Pour rappel, le Mali a porté plainte contre la France du 16 août 2022, en saisissant officiellement, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU), pour "collision avec des groupes terroristes auxquels l’armée française apporterait, preuves à l’appui, des aides multiformes, notamment en armements et en renseignements."
Ces derniers mois, plusieurs manifestations anti-françaises ont eu lieu au Sahel, notamment fin novembre 2021. À cette date, un convoi militaire de Barkhane avait été bloqué et caillassé au Burkina Faso puis au Niger.
La France qui s'est abritée derrière des opérations militaires prétendument "anti-terroristes" s'est faite officiellement démasquée et cela n'est en rien étonnant qu'elle se fasse chasser du Mali et que sa présence soit naturellement contestée et dénoncée par les populations africaines qui ne peuvent plus rester immobiles à regarder l'armée française déstabiliser l'Afrique, pays après pays.
C'est dans ce sens qu'il faut comprendre la mobilisation des jeunesses Nigérienne, Burkinabé, de Centrafrique, ...qui réclament le départ immédiat de l'armée française des territoires africains.
À l'heure actuelle, quelque 3.000 militaires français sont toujours déployés dans le Sahel - et notamment au Niger, après avoir été chassé du Mali.
---Rédigé par : Kouadio Kouamé, directeur de la publication.
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