Il est vrai que Mr FRANCK EMMANUEL BIYA n’a déclaré nulle part qu’il était candidat à la prochaine élection présidentielle au Cameroun, élection qui sera également celle de celui qui succèdera à son papa si ce dernier ne sera plus candidat à sa propre succession.
Mais à ceux qui s’agitent, et à ceux qui lui prêtent cette intention, je voudrais néanmoins rappeler ceci :
Il est enseigné que les pôles de reconnaissance d’un homme d’Etat sont quatre (4) :
- Le milieu politique,
- l’empreinte administrative,
- le soutien des forces militaires,
- et celui de la communauté internationale.
1- Pour l’empreinte administrative :
Nous savons quels sont les deux (2) qui la tiennent : le PM Joseph Dion NGUTE et le SG PR Ferninand NGOH NGOH. Son nom n’y est pas.
2- Pour Le soutien militaire :
Les hommes en tenue ont une devise bien connue de quelques-uns quand ils parlent de la main mise sur les pouvoirs africains qui dit : « En Afrique ce sont toujours les frères qui sont au pouvoir »; entendu comme: si ce ne sont pas des frères d’arme, ce sont des frères maçons.
Et contrairement à la pensée courante, il faut garder à l’esprit que les frères d’arme sont très solidaires, ce qui me permet d’ouvrir une petite parenthèse sur ce qui a défrayé la chronique des faits divers ces dernières semaines, le cas du Général NGAMBOU qu’on a voulu faire passer de manière assez maladroite comme un indiscipliné juste pour son humiliation dans la conscience collective ou inscrire dans l’inconscient collectif pour imprégner qu’une certaine caste est intouchable, et que quiconque s’y frotte, s’y pique même si c’est dans un cadre purement privée, suivez mon regard.
Là aussi, Il n’y est pas.
3- Pour la communauté internationale :
Nous savons sur qui elle a maladroitement portée son choix lors des dernières échéances électorales au Cameroun… Il y a simplement eu une confirmation de l’adage « le Cameroun c’est le Cameroun » au point où ce dernier, Maurice KAMTO est allé « lire l’heure » pendant quelques mois à Kondengui il n’en demeure pas moins qu’elle vaut son pesant d’or.
Ce n’est toujours pas lui.
4- Sur le milieu politique
Penchons-nous à présent sur le milieu politique. Le RDPC a un président ce n’est pas lui
Le RDPC a un bureau politique qui est constitué de 9 membres il n’y est pas,
Le RDPC c’est aussi un comité central de près de 200 membres il n’y est pas.
Même pour devenir conseiller municipal RDPC, il faut présenter ses états de service soit un dossier d’une vingtaine de pages au moins pour une investiture, dossier dans lequel on fait état de ses réalisations.
Son propre parti politique il n’a pas.
Si nous essayons de nous focaliser sur les faits d’arme qui peuvent donner une certaine légitimité, on notera que nous avons entendu parler de lui comme cadre à la Beac expérience qui a tourné court, et nous avons ensuite appris qu’il était conseiller de son père et nous ne savons pas si officiellement il y a un décret mais soit !
Toutefois, il convient de préciser au demeurant que cet article loin d’être un réquisitoire contre la personne de Franck Biya qui n’a d’ailleurs pas choisi d’être le fils de son père, a pour but d’attirer l’attention sur la dimension du Cameroun et l’obligation de légitimité qui est un corollaire incontournable pour son principal Homme d’État.De ce que nous savons tous dans la conscience collective camerounaise, il est perçu comme un rentier c’est à dire fils à papa qu’il complète dit-on par l’exploitation de nos forêts, une autre activité de rente.
Contrairement aux autres fils qui ont succédé à leur père à la tête de certains États, Deby du Tchad a été général avant d’accéder à la magistrature suprême, Bongo a été ministre de La Défense, quant à EYADEMA, il commence sa carrière politique comme député au sein du Parlement togolais. Il est ensuite nommé ministre des Travaux publics, des Mines et des Télécommunications.
Joseph Kabila était major-général et ses faits d’arme dans la rébellion congolaise étaient connus, c’était un chef de guerre.
Franck Biya aurait pu même mettre son nom dans un gouvernement et prendre un poste ministériel afin de montrer de quoi il est capable.
Le Cameroun n’est pas une république bananière quoiqu’on en dise, il faut avoir une certaine étoffe pour prétendre avoir la légitimité et même la dimension de l’arrondissement Meyomessala, il ne l’a pas.
Il ne suffit pas d’être fils du président et de nourrir tous types de prétentions et de fantasmes ensuite prétendre à la magistrature suprême.
Je rappelle à tous que son père quant à lui réunissait 3 pôles de légitimité: et le 4ème lui a été légué fermement.
Administratif : Il était premier ministre chef du gouvernement;
Politique : il était successeur constitutionnel, premier vice-président de l’UNC et membre du bureau politique;
Communauté internationale : Il était le préféré (France dans la pleine force de la gestion de son pré-carré)
Militaire : Son prédécesseur Ahmadou AHIDJO avait ordonné à l’armée de se mettre en rang derrière lui.
Il serait donc judicieux pour ceux qui s’agitent en nourrissant des intentions peu nobles de nous présenter les faits sur lesquels ils s’appuient afin d’encourager une telle entreprise qui nous le savons fractura la société camerounaise définitivement si d’aventure elle sera de plus revêtue d’un caractère de fait accompli.
Rien n’est impossible
Il peut être imposé mais ça ne va pas marcher.
ZAMBO NNANGA II
MANE EKANG
MOAN NTUMU NANGA
MOAN KOLO
MOAN ETON
MOAN NEE BODO (BENE)