Ne pas savoir que le jugement est un outil de mesure, de performance, c'est être aliéné que de penser cela. Toute société qui n'a pas d'instrument de jugement de soi et de ses membres est condamnée à être dominée. Ne pas avoir de règles, c'est être incapable ou refuser de se penser libre. Seuls les hommes libres édictent des lois, des règles qui régissent leurs vie, leurs relations et interactions. Il est des choses qui sont normatives, et l'absence de règles détruit tout groupe social parce qu'il est ainsi affaibli, prêt à être asservi.
Dans un groupe social il y a toujours des gens qui dictent, parce que ces gens pensent leur société, la projettent dans une vision élitiste et noble.
Seul l'esclave ne se projette pas et n'a pas de vision, ni ne se juge car la seule chose qui importe à ses yeux c'est le jugement de son maître.
Je n'en suis pas, car je me juge et je juge le peuple auquel j’appartiens à l'aune de ses ressources, de ses capacités.
Dès lors il me paraît gravissime que nous soyons à ce niveau où ce sont les autres qui viennent nous enseigner nos langues, car la langue est l'âme d'un peuple, son ESPRIT. Les mots et les pensées sont des vibrations énergétiques....
Lorsque je milite pour une appropriation académique de nos langues par nous-mêmes; c'est parce que je travaille sur les langues gbè et les langues africaines en générale, qui sont les langues matrices du monde. Alors que d'aucuns souffrent que je juge et crie haro sur les nôtres, qui, de ce que j'en sais, quand on les convie à venir apprendre nos langues, ils sont réfractaires mais on les voit s’extasier devant un occidental qui parle nos langues et pire qui se pose en professeur de nos langues. J'appelle cela de la bêtise, pire être un esclave mental.
J'ai un ami prof de français dans un lycée et je sais les difficultés qu'il a chaque année devant des gamins blancs qui n'acceptent pas qu'un noir vienne leur enseigner le français, leur langue maternelle. Blâmerait-on ces gamins ?
C'est ne rien comprendre au monde que de les blâmer.
Celui qui veut être respecté commence à se respecter. Le respect commence par le fait de s'édicter des lois et de les respecter.
Vous comprendrez ici dès lors pourquoi je dis que les dirigeants africains n'ont pas d'éducation et ne sont pas des hommes libres... tout comme la majorité des nôtres.
Kek Kafui Ekue
Dan$ôvi Danxoevi Alevi Huvi !
Avedzikpɔla - Adzihin Gaâ-Fia, Hlonbiala,
Olofin Adimula, Olofin Aye Olufe.
Disciple de Maâ $aba Dan$ô Tsamba !
Traditionaliste Initiateur & Thérapeute
Centre Initiatique KAXOKA-KAHOKA