Ces 5 dernières années, j’ai eu l’opportunité de rencontrer de nombreuse personne de discuter avec eux de les écouter, mais aussi de me former à l’institut KEMETMAAT, et à Afrocentricity International Division Abidjan. J’ai eu à faire beaucoup de mission de recherche sur nos terres.
Libation :
Gnamien kpli, Assiè, Baba LATTEY, Nanan BODO, Nanan Amon MESSOU, amou nsoue kan ô wôlè an non nan an ramissou, N’dè ga man kan, o fataman nan kan, nagan nan an mou douman o gbadja, nan amou mama mou be si amou.
Ma dernière rencontre c’était avec le peintre Djeka Jean-Baptiste un artiste ivoirien de la nouvelle Génération très verser dans la tradition africaine, c’est un wawoué, il avait insisté sur cette vocalisation du nom du peuple appelé par les Européens BAOULÉ. Lorsque je lui est demander son groupe linguistique. Nous avons échangé longuement en wawoulé, et il a commencé à me parler de notre provenance, l’Égypte Antique, puis je lui dis, je fais des recherches sur la civilisation « Africaine »
Quand je lui ai demandé comment nous appelons ce pays dans notre langue? Il m’a dit "AHOUGNAN AHOUGNAN" (1), et il m’a dit qu’il a eu la chance de connaître son arrière grande-mère, qu’elle lui disait que les gens pensent que nous venons du Ghana originellement... non! On vient de "Ahougnan Ahougnan".
Puis nous avons parlé d’autre chose, comme le quartier de la ville de Bouaké (GBEKE KRO) qui s’appelle "Ahougnan sou (2).
Auparavant quand je faisais mes recherches pour me connaître, c’est à dire pour savoir d’où je viens ?... J’avais eu à rencontrer le staff de la société Afrika Toon
Notamment le patron. Un homme humble et très cultivé. Il m’avait dit quand je lui parlais de sundjata que l’histoire habituelle qui est contée n’est pas exacte. Il m’a dit qu’ils ne sont pas spécialistes, mais ils cherchaient eux-mêmes des spécialistes pour travailler sur ces questions, faute de quoi ils travaillaient avec les informations qu’ils avaient, donc pour leur film POKOU (3), ils étaient allés au Ghana pour s’imprégner de la culture Akan.
Le résultat de leur recherche les a conduit sur le nom "Ahougnan Ahougnan".
Ainsi dans le film Pokou dès le début du film le narrateur commence en situant l’origine des Akans, il mentionne le nom "Ahougnan Ahougan", l’empire des pyramides.
Cela ne peut être un hasard.
Puisque le chef de Dran nou le village où a été inhumée la reine, nous dit que le peuple wawoule vient de "AH AH" ou "AA A" ou "AA (ˁȝ)" qui est situé au Ghana.
Conséquences de la vocalisation
Comme ce n’est pas les Européens qui vont venir m’apprendre le nom de mon pays, j’utilise ce nom et je tire les conséquences de cette vocalisation, car je sais que nos parents réutilisent les noms déjà connus pour rebâtir leur cité, l’exemple en bas de quelques villes que j’ai listées :
Quand on sait que AH (ˁȝ) veut dire "grand", on comprend juste une facette du nom, mais pas la totalité.
On remarque aussi que "AH AH" sont les débuts du mot "AHougnan AHougnan".
Dans les langues africaines, les répétitions de mot sont utilisées pour marquer la grandeur, l’excès. On ne dira pas "il est grand grand" en répétant mécaniquement, mais on dira "il est grand" simplement (avec le rallongement du A).
Exemple(langue wawoulé (baoulé)) :O ti gbasakaah( o (il) ti (est) Gbasaka (très grand) ah( l’idée d’excès).
La méthode Kuma et l'Egyptologie classique
Avec cette approche que je viens de vous raconter, venant d’une part de mes rencontres recherche, mais aussi du bois sacré voilà pourquoi j’ai demandé aux ancêtres de me pardonner, car ce poste je l’ai fait juste pour rétablir une vérité.
Il n’y a que la méthode KUMA actuellement qui peut me conduire sur cette piste.
L’égyptologie classique répétera KMT, TA MRY…et s’enfoncera dans ces noms. Juste ou pas ou « tournera » dans ces noms.
Il y a peu, je trouvais les démonstrations de Dibombari Mbock trop longue et peu explicite concrètement, s’écartant de la « méthode ».
Pour cela, on l’avait invité en Côte d’Ivoire pour qu’il vienne nous enseigner. Malheureusement il n’avait pas pu à cause de moi, lui conseillant de prendre le car au lieu de l’avion, et on l’avait bloqué à la frontière...je ne me suis jamais pardonné.
Dans le car, il m’avait expliqué sa méthode, mais je n’avais rien compris, accroché à mes ANKH.
La méthode Kuma peut me permettre de faire des rapprochements avec les langues endogènes et me donner plus de pistes, non connues par l’occidental, qui ne comprend pas nos langues ou le sait (partiellement), mais nous détourne de cette piste.
Que faire ?
Ne plus stigmatiser avec véhémence notre jeune frère que j’appelle par respect dû à l’âge et au travail, grand frère.
Mais plutôt l’aider en lui trouvant des dictionnaires des syllabaires et autres qui l’aideront à pénétrer dans le Graal de nos langues.
Aussi, il ne faut pas du tout fermer les portes de l’égyptologie classique, car elle nous permet de lire les hiéroglyphes.
La méthode Kuma n’a pas mission de lire les hiéroglyphes, mais d’appréhender les métaphores et les éléments de 2nd niveau que cachent nos langues et notre paradigme, que l’égyptologie classique ignore de les sortir, de les dépoussiérer.
À mes frères et mes sœurs qui apprennent comme moi les medu ntr.
À mes aînés, doyens qui continuent dans l’égyptologie classique, je souhaite activement qu’ils se tournent un tant soit peu vers la traduction complète des textes qui ne sont actuellement traduits.
Nombreux de nos doyens font pas ce travail, mais se contente de simplement reprendre les traductions des Européens et de corriger 2 ou 3 mots. C’est bien, mais pas efficace, nous devons aller à la base.
D’ouvrir à nouveau l’école égyptologique qui s’étiole, la jeunesse préférant l’argent à la formation.
Il est vrai que les moyens font défaut. et aussi sur les chantiers de fouilles rares sont les Africains. Le problème est holistique.
Je termine ce post par une phrase de sagesse de notre ancêtre méritant PHTAH HOTEP que je vocalise PHTAOH TAPE.
« Que ton cœur ne soit pas vaniteux à cause de ce que tu connais ; prends conseil auprès de l’ignorant comme auprès du savant, car on n’atteint pas les limites de l’art, et il n’existe pas d’artisan qui ait acquis la perfection. Une parole parfaite est plus cachée que la pierre verte ; on la trouve pourtant auprès des servantes qui travaillent sur la meule. »
J’ai dit.
Je demande encore pardon à mes frères si mon poste les a blessé.
La vérité, l’unité seules m'ont guidé et ont guidé mes mains pour écrire. Que je ne sois pas justifié au tribunal de wosiré si j’ai menti, calomnié intentionnellement dans le but de m’écarter de M’laa(4)
Quelques villes des pays africains au nom très parleurs que nous pouvons étudiés pour voir les similitudes opérantes entre les peuples : POUT, Thiès, Touba, TERA, TEMA, TANOUT, GOURÉ, NOUNA, WA, TARKWA, Annamaboe(Anomabo), Aboso, ASABA, KABBA, EKET, ADAMA, HARAR, AMHARA, NEKEMETE, KARA.
NOTES:
- Traduction littérale : sable sable - Traduction : étendue de sable
- Bâtit sur du sable
- De son NOM AWOURA POKOU
- Maat en wawoulé
Source :
Auteur : LATTEY Kouadio( Djasso Djasso), Chercheur à l’institut KEMETMAAT, membre de l'association afrocentricity international