Mise en service depuis quelques semaines, la ligne de train à grande vitesse reliant Abuja, la capitale nigériane, à Kaduna, vient d'être inaugurée ce mardi 26 juillet sous la présidence effective du président Muhammadu Buhari. C'est la toute première ligne de TGV pour le Nigéria, mais aussi une grande première en Afrique de l'ouest.
Ce projet initié sous le mandat de l’ancien président nigérian Jonathan Goodluck a été rendu possible grâce à un prêt d’un montant de 849 millions $ contracté auprès d’une banque chinoise.
Cette première ligne à grande vitesse d'Afrique de l'Ouest, construite par la China Civil Engineering Construction Company (CCECC), vise à doper l’économie du nord du Nigeria sévèrement mis à mal par la guérilla de la secte islamiste Boko Haram
Cette infrastructure va désormais renforcer le trafic ferroviaire au Nigéria. Roulant à une vitesse maximale de 150km/h, ce TGV reliera pour l’instant Abuja, la capitale, à la ville de Kaduna située au nord-ouest du pays.
« La mise en service du train Abuja-Kaduna offre une alternative viable pour le transport entre la capitale fédérale et l’Etat de Kaduna, un couloir au potentiel important pour les industries, les activités agricoles et la circulation des personnes, » a commenté le président nigérian.
"Le train est un outil de développement bienvenu au Nigeria. Et en particulier dans le Nord. Ce projet est une vraie réussite pour nous : prendre le train, c’est plus sûr, beaucoup plus rapide et plus agréable que prendre la voiture", témoigne Binta Adma, habitante de Kaduna.
De nouvelles lignes TGV déjà planifiées...
Pour en arriver là, il a fallu cinq ans de travaux et un prêt de 849 millions de dollars contracté auprès d’une banque chinoise. Mais les autorités nigérianes comptent rentabiliser l’investissement rapidement et ouvrir de nouvelles lignes ferroviaires.
"C'est génial et ce n'est que le début. Bien sûr, vous connaissez l'histoire du train au Nigeria. C'est l'un des projets prioritaires du président. Et le projet reliera Kaduna à Kano puis Lagos et la ville côtière de Calabar", affirme John Oyegun, président du All Progressives Congress Party, la formation au pouvoir.
S’il offre la rapidité, le TGV n’est généralement pas à la portée de toutes les bourses. Mais les autorités nigérianes ont décidé de le rendre plus accessible. Ainsi, le coût du ticket pour un voyageur de première classe est de 2 euros (1300 FCFA) et de 1,50 euro (975 FCFA) pour celui de seconde classe.
Un peu plus d’une heure. C’est le temps que les Nigérians pourront désormais mettre pour rejoindre en train la grande ville du nord Kaduna depuis Abuja, la capitale. De quoi faciliter la vie de centaine de Nigérians qui travaillent dans la capitale mais retournent chaque week-end dans leur province du Nord.
Les autorités nigérianes envisagent d’élargir prochainement le réseau TGV à d’autres villes du pays.
La Rédaction ©AfroPolitis