C'est un séïsme planétaire qui est en train de se dérouler sous nos yeux... Plus de 16 millions de visionnages enregistrés en seulement 16H sur la page Twitter principale de l'ex-Journaliste vedette de Fox News, Tucker Carlson. Quand on prend en compte qu'en seulement 3 jours, la vidéo de l'annonce de cette interview a dépassé les 109 millions de vues, l'on comprend alors pourquoi les médias menteurs étaient en état de fébrilité depuis ce mardi 06 février. Nous avons le plaisir de vous transmettre en intégralité, la version française de cette interview qui va faire couler beaucoup d'encre sinon de salive, ainsi que sa transcription complète (en français), suivie de notre émission spéciale consacrée à cet événement de portée mondiale.
«Cette interview a été filmée le 6 février au Kremlin», a expliqué d’emblée Tucker Carlson face caméra, avant de lancer l’entretien tant attendu. Une introduction nécessaire aux yeux du journaliste, qui dit avoir interviewé le dirigeant russe sur le conflit en Ukraine, pour savoir «comment il a commencé, comment il se déroule et comment il pourrait prendre fin».
Or, les choses ne se sont pas avérées si simples, a en croire Carlson, qui dit avoir été «choqué» par la réponse du président russe : «Poutine a répondu pendant une demi-heure en revenant sur l’histoire de la Russie au XVIIIe siècle», en dépit de ses relances.
«Ce que vous allez voir nous a semblé sincère : Poutine pense que la Russie a une revendication historique sur l’ouest de l’Ukraine», résume Carlson.
Retour vers une histoire commune
Le dirigeant est ainsi revenu sur l’histoire de l’Ukraine, faisant remarquer notamment que l’«ukrainisation» des terres du sud de la Russie avaient été activement promues par l’état-major autrichien avant la Première Guerre mondiale, pour «affaiblir un ennemi potentiel», et que le nom «Ukraine» avait été inventé par les Polonais, voyant les terres du sud de la Russie comme une «frontière» et non «comme appartenant à un groupe ethnique». Poutine a ensuite souligné la culture commune entre la Russie et l’Ukraine, puis le choc de la chute de l’URSS, incompris en Occident.
«Vous nous avez trompé», a déclaré Poutine à Carlson : «les États-Unis ont promis qu’il n’y aurait pas d’extension de l’OTAN, elle a eu lieu à cinq reprises». Le président russe a ensuite rapporté avoir même demandé un jour à Bill Clinton si la Russie pourrait joindre l’OTAN. Le président américain lui a répondu que l’idée était intéressante, avant de revenir à lui le soir même pour lui faire savoir que c’était «impossible».
Ukraine : le choc du coup d’État en 2014
Évoquant le coup d’État du Maïdan en 2014 en Ukraine, Poutine a dénoncé la complicité de la CIA. Un coup intervenu après que l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN ait été évoquée en 2008, et débouchant sur le bombardement de civils dans le Donbass. Une escalade dont Poutine juge les États-Unis responsables, et une escalade que l’Occident a échoué à rompre, en ne respectant pas les accords de Minsk.
«Ce sont les Ukrainiens qui ont commencé la guerre en 2014, nous essayons de la finir», a déclaré Poutine avant que Carlson ne le relance pour savoir si les objectifs de la Russie étaient remplis. Ce à quoi le dirigeant russe a répondu par la négative, rappelant vouloir atteindre la «dénazification». «La cause de Hitler vit toujours», a poursuivi Poutine, évoquant l’ovation d’un vétéran SS au Parlement canadien.
Pourtant, Vladimir Poutine a répété que la Russie «n’avait jamais refusé les négociations», rappelant qu’un accord avait presque été obtenu en avril 2022. L’Ukraine a décidé d’abandonner les négociations avec la Russie sur ordre de l’Occident, une erreur que les États-Unis doivent maintenant corriger selon lui.
La Russie est devenue, l’année dernière, la première économie d’Europe, malgré les sanctions et les restrictions. Les outils américains ne fonctionnent pas, pense Poutine.
«Les outils américains ne fonctionnent pas»
«Certainement pas», a aussi insisté le président russe à la question de savoir si la Russie menaçait les États baltes ou la Pologne, expliquant que cela serait une guerre nucléaire.
Regrettant que les États-Unis souhaitent se battre en Ukraine contre la Russie, Vladimir Poutine a aussi déclaré que Washington était responsable de l’explosion du Nord Stream. En imprimant autant de dollars, les dirigeants américains ont utilisé leur monnaie comme outil de puissance, a aussi relevé le chef de l’État russe, qualifiant cela d’«erreur».
La Russie est devenue, l’année dernière, la première économie d’Europe, a fait valoir Poutine, en dépit des contraintes occidentales : «les outils américains ne fonctionnent pas», a-t-il lancé. Désormais, le poids des BRICS a dépassé celui des pays du G7 : une avancée inexorable selon Poutine, mais face à laquelle les États-Unis tentent de s’opposer par la force. «Pour assurer l’avenir, il faut changer d’attitude face aux évolutions», a-t-il ajouté.
Revenant sur l’issue du conflit, Vladimir Poutine a soutenu qu’il était impossible de vaincre la Russie sur le champ de bataille. «Je vois que [les Occidentaux] veulent des négociations, mais ils ne savent pas comment faire», a observé le président russe, avant d’ajouter : «ce serait ridicule si ce n’était pas si triste». «Il y a des éléments de guerre civile dans ce conflit», a-t-il par ailleurs regretté, rapportant des exemples de combats entre soldats russes et ukrainiens parlant dans la même langue.
Il s’agissait de la première interview accordée à un journaliste américain par le président russe depuis le début du conflit en Ukraine.
Traduction française en Live par Mohamed Diallo
Nous vous proposons ici la traduction française en live de l'interview, réalisée par Mohammed Diallo sur sa chaîne Radio La Voix de l'Afrique
[Edition Spéciale] Retour Sur L’interview De Vladimir Poutine Par Tucker Carlson
Ce vendredi 09 Février 2024 à 17H17, nous vous proposons une édition spéciale du "Journal de l'Informaction Positive" portant sur l'interview inédite accordée par Vladimir Poutine à Tucker Carlson. (Source originale : https:/tuckercarlson.com/the-vladimir-putin-interview/)
Par la rédaction média AfroPolitis.com
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