Dans l’actualité africaine qui défraie la chronique, et que votre media AfroPolitis.com suit de près : la situation au Niger ! Là, où les bruits de bottes, des canons et autres mitraillettes d’assaut menacent avec véhémence de se faire entendre, au risque d'embraser toute la sous-région ouest-africaine. Là où les attaques terroristes sont justifiées et revendiquées en mots à peine couverts par la CEDEAO...Là où, il suffit à la France de donner le ton et d'ordonner, loin de ses frontières, la commission rituelle de crimes contre l'humanité sur les populations africaines, pour que ses sbires locaux, toujours plus royalistes que le roi, s'exécutent !
Au 21ème siècle, les mentalités n’ont pas du tout évolué. Elles sont restées figées à une époque dont le douloureux souvenir rappelle encore bien des misères, et cette fois encore, à la manette, des sous-préfets !
À l’instar de l’homme du 3ème mandat, monsieur Alassane Dramane Ouattara dit «ADO» (pour les fans), accompagné de son acolyte de circonstance, monsieur Macky Sall qui, on s’en souvient encore, est allé quémander quelques sacs de Blé pour le compte de ses maîtres occidentaux, auprès du Président Russe Vladimir Poutine le 3 juin 2022, là où tout le peuple noir espérait qu'il portât la voix digne, sage et singulière de l'Afrique, porteuse d'une nouvelle espérance d'harmonie et de paix durables pour toute l'Humanité..hélàs, trois fois Hélas !!! Une conscience enchaînée fît, encore une fois, vaciller l'histoire du continent-mère de toutes les civilisations.
Petite digression rigolote : C'est vrai que comparaison n'est pas raison, mais vous conviendrez que cette aventure de Macky Sall partant à la rescousse de ses maîtres pour rapporter du blé aux vaches affamées des agriculteurs français, ressemble quelque peu (et à l'inverse), à cette fameuse entreprise d’un certain Bernard Kouchner qui, en 1968, ramenait sur son épaule, des sacs de riz, pour "sauver" les populations de la région du Biafra au Nigéria, martyrisée par la même France qui y avait déclenché une guerre funeste pour des raisons purement économiques...
Niger : Quand le rêve de rester maître des réserves africaines s'éloigne...
Le sujet d'une éventuelle intervention au Niger, si largement évoqué dans la presse, commence peu à peu à s'estomper pour une raison tout à fait naturelle : Le peuple du Niger est vent debout derrière ses nouvelles autorités !
De plus, l’Union Africaine a rejeté toute intervention militaire et s’est désolidarisé de la CEDEAO :
« Tout en rappelant notre politique de tolérance zéro face aux changements anticonstitutionnels de gouvernement, nous avons choisi de ne pas soutenir une intervention militaire au Niger, parce qu’elle pourrait déboucher sur un bain de sang et causer plus de dégâts qu’il n’en existe actuellement », confie un diplomate de l’UA.
Un léger camouflet pour Paris et ses nervis qui continuent de s'organiser pour mobiliser ses forces armées locales et ses moyens diplomatiques pour une éventuelle opération militaire au Niger. Selon certaines indiscrétions, Paris aurait même convoyé des armes lourdes à Dakar, à Abidjan, à N’Djamena, et à Libreville.
Le président russe Vladimir Poutine qui s’est entretenu avec le président de la transition du Mali, Assimi Goïta, s'est prononcé sur la crise au Niger. Le chef de l'Etat de la Fédération de Russie a souligné l'importance d'une résolution pacifique de la situation au Niger, pour assurer la stabilité dans la région du Sahel.
J'ai eu un entretien téléphonique avec le Président Poutine. Nous avons évoqué la situation du Niger. Il a souligné l'importance d'un règlement pacifique de la situation pour un sahel plus stable. pic.twitter.com/po6U2meRw1
— Colonel Assimi GOITA (@GoitaAssimi) August 15, 2023
Ainsi, contrairement aux spéculations, Poutine se montre plus préoccupé par la paix dans le pays et la sécurité de la population Nigérienne, plutôt que par l'avenir de l'Ex-Président Bazoum.
Notons que les Nigériens font face actuellement à des attaques "Jihadistes" que la CEDEAO justifie avec des mots qui résonnent comme une sorte de revendication officielle, dans son dernier communiqué de presse, en date de ce mercredi 16 Août 2023. Drôle d'époque n'est ce pas ? Nous citons :
« La CEDEAO appelle les dirigeants militaires du CNSP à rétablir l'ordre constitutionnel au Niger afin de pouvoir concentrer leur attention sur la sécurité dans le pays, qui s'est davantage fragilisée depuis la tentative de coup d'Etat contre le Président démocratiquement élu, S.E.M Mohamed Bazoum. »
De son côté, le gouvernement italien déclare n'avoir aucune preuve de l'implication de la Russie dans le coup d'État au Niger.
Dans un point de presse, le département d'État Américain déclare quant à lui que :
« Le Niger est un partenaire. Et nous ne voulons pas que ce partenariat s'effondre. Nous avons investi des centaines de millions de dollars dans des bases là-bas, nous voulons vraiment voir une résolution pacifique.»
LA CEDEAO peut-elle et doit-elle faire la guerre, par procuration au Niger, pour le compte de l'OTAN comme en Ukraine ?
À quel saint Paris va t'il se vouer cette fois-ci ?
Henry Kissinger a-t-il bien raison quand il dit :
« Être ennemi des USA peut être dangereux, être son ami est fatal » ?L'ancien conseiller du département d'État a lié la situation au Niger à une diminution de l'influence américaine.
Le refus des rebelles au Niger de tenir compte de la position des États-Unis indique l'affaiblissement de l'influence internationale de Washington et la fin du monde unipolaire, a déclaré l'ancien secrétaire d'État adjoint américain aux Affaires africaines, Tibor Nagy, dans cette interview. Il déclare :
« Ce n'est plus un monde unipolaire. Il est devenu bipolaire, sinon plus, et il y a beaucoup de puissances de taille moyenne qui ont beaucoup de poids », a expliqué Nagy.
Il a ajouté que les États-Unis font face à une baisse de leur influence dans le monde, tandis que d'autres États l'augmentent.
Selon Politico, Washington a investi au moins 600 millions de dollars au Niger, formant l'armée locale, qui a finalement soutenu en partie le coup d'État.
À moins que l'approche des États-Unis ne soit qu'une position tactique, pour prendre par surprise l'armée Nigérienne au moment où elle s'y attend le moins... D'autant que les événements "climatiques" qui se sont déroulés en Turquie et à Hawaï ces jours-ci, avec ces incendies ciblées de Maui qui ont soulevé beaucoup d'interrogations sur le déploiement par l'armée US de nouvelles armes de guerre non conventionnelles sur certains théâtres d'opération militaire inavouée...
L'armée de l'OTAN use t'elle de la ruse pour mieux vaincre ?
L'armée US aurait-elle voulu planifier de s'imposer en Afrique par la ruse et par la force illégitime, dans le cadre d'une "blitzkrieg" (ou "guerre éclaire") ?
En tout cas, nous ne sommes pas dans la confidence des opérations militaires et des manœuvres tactiques des armées de l'OTAN, mais une chose est sûre : le commandant militaire aurait planifié une telle fumisterie contre les peuples d'Afrique, qu'elle ne s'y prendrait pas autrement pour endormir la vigilance des nouvelles autorités Nigériennes ! Quel intérêt stratégique aura-t-elle d'avertir l'armée Nigérienne et ses alliés de ses plans d'attaque ?
Bien au contraire, une attaque massive par surprise, à l'aide de ces nouveaux engins de morts en déploiement opérationnel évoqués plus haut, pourrait avoir pour effet de provoquer la sidération générale dans l'armée Nigérienne, et au sein du peuple africain, déjà victime de tant de traumatismes historiques...
Rappelons que les Etats major de la France et des Etats-Unis(AFRICOM) se sont longuement concertés le 13 avril 2023 dernier et se cordonnent stratégiquement dans le cadre de l'OTAN.
Et il n'est pas non plus inutile de rappeler, qu'après plusieurs années de refus catégorique des pays africains, d'autoriser l'octroi d'un siège officiel à AFRICOM sur le continent, le magazine Libérien FrontPageAfricaOnline.com révèle que son pays serait possiblement le futur siège pour AFRICOM en Afrique de l'Ouest, rendant encore plus concrète, ces menaces de bruits de bottes et l'accentuation des opérations de déstabilisation politique sur le continent.
Donc, au stade du développement actuel de la situation géopolitique, une seule attitude s'impose : vigilence, vigilence, vigilence !
Et d'ailleurs, l’interrogation qui doit venir à l’esprit de chacune et de chacun, c'est de s'interroger pour comprendre pourquoi la CEDEAO, qui dispose selon elle "d’une force militaire en attente", capable d’être mobilisée avec une rapidité fulgurante et déconcertante, ne l’a toujours pas fait, ne serait-ce que pour endiguer les opérations terroristes des groupes prétendument "Jihadistes" tels que Boko Haram au Nigeria, AQMI et DAESH au sahel ?...Bref.
Seul le peuple africain doit se constituer en rempart contre toute éventualité de guerre funeste que les nations impérialistes semblent en train de préparer contre l'Afrique, afin d'empêcher à tous prix, la libération définitive du peuple noir de leur joug esclavagiste, qui n'a eu de cesse de se réinventer au fil des années et des siècles, pour mieux se survivre à lui-même, tout en continuant de faire couler des fleuves de sueurs et de sang innocent du peuple noir, versé pour assurer la paresse et la férocité hystérique des esprits malades adeptes de la "suprématie blanche".
La jeunesse africaine dit "NON !". NON, à cettefraude originelle qui sous-tend la mise en esclavage du peuple noir sur son continent et dans sa diaspora depuis des siècles...Mais elle dit "OUI !" à une nouvelle humanité, fondée sur la vérité, la justice réparatrice et l'équité devant la divinité suprême, unique source de toute vie et de toute existence.
Ceux qui, parmi notre peuple, feront partie de cette triste et funeste aventure, seront balayés et châtiés par les peuples africains eux-mêmes; peuples dont la soif de vérité et de justice réparatrice est devenue désormais inextinguible.
À bon entendeur…salut !
Par La rédaction - AfroPolitis.com
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