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La situation économique actuelle et à venir : si on en parlait ?

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Avec un peu de recul, l'année 2022 a été incroyablement marquée au niveau géopolitique et économique par la guerre en Ukraine d'une part mais aussi la crise énergétique et d'autres événements qui pris ensemble nous indiquent que le monde est à l'aube d'un tournant décisif d'autre part.

L'année 2022 est celle de gros nuages sur l'économie mondiale, celle de l'arrivée de l'orage et 2023 par quel miracle ne sera-t-elle pas l'année du déluge?

Un peu partout on entend des prédictions de récession mondiale pour cette année et si on écoute les experts, certains nous annoncent un tempête modérée quand d'autres nous prédisent la récession la plus costaude de l'histoire. qui va mener à des crises aux proportions jamais atteintes jusqu'à présent.

Une crise économique d'une telle ampleur ne pourrait-elle pas à elle seule redéfinir les paramètres de l'ordre mondial ?

Il s'agit donc pour nous de comprendre cette récession, la crise de la dette mais aussi de l'avenir de l'UE et de plusieurs enjeux profonds qui vont émerger dans les prochains mois.

Pour comprendre la situation, il faut d'abord dresser un portrait du contexte actuel ; d'abord le conflit en Ukraine qui met une pression sans pareille sur les pays Européens à travers la crise de l'énergie et qui menace de se prolonger sur plusieurs années: les prix augmentent, les gens ont de moins en moins d'argent, les entreprises sont obligées de ralentir ou de suspendre carrément leurs activités quand un nombre d'entreprise sans cesse en croissance pense simplement à délocaliser leurs activités vers des pays moins sujets à la crise énergétique. Le résultat est que l'économie européenne est en chute libre.

D'après les dernières données fournies par l'Europe elle-même, la balance commerciale est passée d'un excédent de 129 milliards d'euros en 2021 à un déficit de -266 milliards en 2022 (cf eurostat).

En Allemagne le gouvernement a annoncé une récession pour 2023 et au Royaume Uni on prédit la pire crise économique de tous les pays riches.

La banque mondiale prévient d'une cascade historique de défaut dans les pays en développement, le FMI s'attend à ce que le 1/3 de l'économie soit plongé en récession en 2023.

En Chine, ce n’est pas mieux, la gestion pandémique draine encore massivement les revenus de l'Etat tout en faisant fuir l'investissement international au même moment où le pays est confronté à des sanctions difficiles dans le secteur de la technologie ainsi qu'à l'effondrement dans une graduation que tout le monde regarde de son gigantesque secteur immobilier. Depuis des années la Chine est la puissante locomotive de l'économie mondiale et tout indique qu'il y a une panne dans cette machine.

Pour la 1ere fois en 40 ans la croissance de l'économie chinoise s'annonce égale, voire inférieure à la moyenne mondiale.

Pour comprendre tout ceci, il faut dépasser ces enjeux périphériques et se concentrer sur un autre aspect qui est l'inflation qui fait des ravages partout dans le monde.

Dans plusieurs pays, elle dépasse déjà 10% et c'est un énorme boulet pour l'économie mondiale, à mesure que les prix augmentent, les gens ont de moins en moins d'argent, même chose pour les gouvernements et les entreprises, tout le monde a besoin d'aller en chercher un peu plus en augmentant les prix pour les uns, en augmentant les taxes pour les autres ou encore en demandant de meilleurs salaires. Ce qui est parfaitement normal et qui entraîne de nombreux pays dans une spirale dangereuse alors que l'inflation engendre toujours beaucoup plus d'inflation menant à une phase terminale de la gangrène qui est L'HYPERINFLATION dite phase terminale.

Jamais dans l'histoire, une monnaie n'a survécu à un tel épisode. Pendant des mois, les banques centrales du monde ont affirmé que l'inflation serait temporaire et passagère et qu'elle était attribuable à des facteurs anecdotiques tels que la guerre en Ukraine alors qu'elle est surtout attribuable à des décennies d'expansion monétaire rendues possibles par les décisions de ces mêmes banques centrales qui ont maintenu les taux d'intérêt à des niveaux très bas afin de financer des gouvernements devenus trop endettés.

Aujourd'hui les banques centrales reconnaissent avec beaucoup d'embarras qu'elles se sont royalement trompées et qu'une correction majeure est maintenant nécessaire pour traiter la maladie avant qu'elle n'entre en phase terminale.

Le problème c'est que l'antidote pourrait être plus toxique et plus dangereux que la maladie elle-même.

Alors que pour briser le cercle vicieux de cette inflation, il existe un seul moyen : C'est de se lancer dans une course afin de drainer rapidement l'argent du système et augmenter considérablement les taux d'intérêt de manière à neutraliser l'économie. C’est ce qu'on appelle le TRAITEMENT CHOC car chaque fois qu'on l'applique, l'économie plonge en récession en conséquence: 1970, 1974, 1981, 2001, 2008, 2022. 2023; à chaque fois la hausse des taux fut l'élément déclencheur de la récession.

On observe de premiers signes de panique qui ressemblent à un « sauve qui peut » alors que les marchés spéculatifs comme l'immobilier, la bourse, ont connu un ralentissement majeur faisant de 2022 la pire année depuis la crise financière de 2008, les crypto monnaies se sont largement effondrées depuis leur pic alors que le secteur de la technologie est entré dans une profonde agonie qui touche les géants tels que Meta, Amazon, Tesla, et c'était prévisible et presque délibéré alors que les banques centrales tentent de faire éclater la fameuse « Everything Bubble » et ceux qui ont profité de cette bulle sont aujourd'hui les plus vulnérables.

C'est vrai pour les entreprises, les particuliers sans parler des Etats.

Depuis plusieurs années, les taux d'intérêt maintenus artificiellement bas ont permis à plusieurs gouvernements d'accumuler des quantités absolument terrifiantes de dettes sans jamais s'inquiéter du prix des intérêts, aujourd'hui, le manège tire à sa fin.

Ce qui marquera le début de la décadence, c'est le déclenchement quasi inévitable d'une crise mondiale de la dette.

Il faut noter que des crises régionales se sont produites chaque fois que les taux sont montés, dans les années 80, c'était l’Amérique latine, dans les années 90 c'était l’Asie dans les années 2008-2014 ce fut l'Europe.

La raison est simple: quand on augmente les taux d'intérêts, on augmente le prix de la dette ce qui forcement conduit les pays les plus endettés et les plus vulnérables vers la faillite, l'Argentine, le Mexique, le Liban, la Grèce...etc.

Il ne s'agit pas de science-fiction tout indique que cela arrivera encore dans les prochaines années.

Le FMI estime que 60% des pays à faible revenus pourraient faire défaut de paiement au cours de 2023.

Certains pays sont particulièrement exposés et ce sera plus douloureux dans les nations les moins prospères. Mais ici il faut oublier l'arrogance des pays riches, tout indique que l'UE est sur le point d'être précipitée dans une dangereuse crise de la dette qui forcera de nombreux pays à faire le choix entre la faillite, la restructuration forcée ou la sortie de l'€, d'autant plus que cette monnaie n'est pas une monnaie unique mais seulement et simplement une monnaie commune.

Lors de la crise de 2008, de nombreux gouvernements se sont retrouvés au bord du précipice, donc pour empêcher un effondrement catastrophique de l'économie mondiale, les banques centrales du monde entier ont injecté des sommes d'argent absolument incroyables en imprimant de la monnaie et en réduisant les taux d'intérêt largement bas. C'était pour permettre aux pays en difficulté de s'endetter à bas prix afin de traverser la crise pour ensuite remonter graduellement les taux une fois que le pire sera passé.

En théorie cela fonctionne mais dans la réalité les choses ne peuvent pas se passer comme prévues.

En 2011 la Banque centrale européenne découvre avec stupéfaction que de nombreux gouvernements européens étaient devenus complètement dépendants des stéroïdes qu'elle avait injectés et qu'en remontant les taux d'intérêt, elle risquait beaucoup plus qu'un simple sevrage mais plutôt une chute en mode dominos de l'ensemble des pays européens les uns après les autres. On se souvient tous encore du furieux débat s'il fallait fournir oui ou non de l'aide aux pays en difficultés, les uns parlant de mauvaise gestion, les autres parlant des dysfonctionnements de l'UE et de l'€ comme résultats de leur échec, inutile de se réformer sans que l'union elle-même ne se réforme d'abord.

Pour éviter une fracture politique et l'éclatement de la zone €, la BCE a choisi de glisser la poussière sous le tapis en mettant même en place des taux négatifs pour l'une des expériences monétaires les plus controversées de toute l'histoire de la finance.

Maintenant ce mécanisme a atteint ses limites, les états s'étant endettés au-delà de leurs capacités et la BCE n'ayant jamais anticipé, ce sont les événements qui vont suivre qui lui rappelleront ses choix néfastes à savoir la crise sanitaire, la guerre en Ukraine, la crise de l'énergie, l'inflation record que ces facteurs ont exacerbé. Dans ce contexte, la BCE a dû mettre fin brusquement à l'injection des fameux stéroïdes afin de juguler l'inflation et surtout empêcher la dévaluation de l'euro jusqu'à des niveaux dérisoires.

La BCE annonce qu'elle augmentera ses taux jusqu'à ce que l'inflation retrouve un niveau d'environ 2%, ce qui ne sera pas atteint avant 2025 selon ses propres estimations.

Cette fois, impossible de maquiller la réalité. Plusieurs pays riches devront reconnaître que la fête est terminée que de nombreux services publics ne peuvent plus être assumés sans une augmentation considérable des taxes et des impôts car l'illusion de prospérité rendue possible par l'endettement massif des dernières années était une escapade à crédit qu'il faut à présent rembourser.

Dans les années antérieures les pays riches comme l’Allemagne ont cosigné des emprunts avec les pays endettés comme la Grèce.

A présent, l'Allemagne elle-même en difficulté n'a plus les moyens de jouer dans ce film.

La BCE continue discrètement de financer les dettes en utilisant les profits réalisés sur la dette d'autres pays comme la France, l'Allemagne ou les Pays-Bas. Le château de cartes va s'effondrer.

Certains pays comme le Canada, le Japon, les Etats-Unis peuvent continuer à imprimer de l'argent pour rembourser leur dette, pour ce qui est de l'€, aucun pays ne peut en imprimer à sa guise, il existe un risque bien réel de manquer d'argent.

Ce à quoi nous risquons d'assister en 2023 c'est peut-être le début de la fin pour la forme actuelle de l'UE avec quelques options :

  • l'option 1 c'est une réforme profonde de l'union afin de consolider encore plus de pouvoirs entre les mains de Bruxelles et ça c'est inacceptable pour certains Etats qui ne peuvent plus admettre la moindre amputation de leur souveraineté;
  • l'option 2 c'est une amputation afin de sauver les organes vitaux, dans ce cas les pays en difficulté sont exclus de l'€ et laissés à eux-mêmes avec ou sans leur accord. C'est une option incroyable mais tout à fait possible et peut-être même nécessaire. On se souvient de la Grèce qui a failli être sortie de l'€.

Il faudra donc choisir entre le désastreux et le désagréable.

Les temps difficiles sont à venir, surveillez l'UE, le Royaume-Uni, le Canada et l'entièreté des pays en développement.

Attendez-vous à ce que les enjeux économiques et particulièrement ceux de la dette et du chômage dominent l'actualité en 2023 et aussi dans les années à venir. Le modèle économique de nombreux Etats sera sérieusement remis en doute.

La menace d'une crise de la dette ne touche pas seulement les gouvernements, elle concerne aussi tous ceux qui sont devenus dépendants du crédit facile incluant les entreprises et même les particuliers.

Soyez donc forts et prêts et gardez espoir car peu importe la sévérité de l'orage après la pluie, vient le beau temps.

Vous vous posez la question de savoir où sommes-nous dans tout ça? Comme je crois entendre quelqu'un dire en quoi sommes-nous concernés ?

Nous sommes arrimés à l'€ par un système qui est le même que celui que le régime nazi imposa à la France pendant les 4 années d'occupation à savoir du 22 juin 1940 à juin-août 1944.

Nous nous faisons pomper inlassablement par un système monétaire donc nous n’en tirons aucun avantage bien plus nous payons au prix fort toutes les conséquences. Quand ils s’arrosent notre existence est inconnue, quand il faut en payer le prix des décisions irréfléchies de cette finance internationale qui permet à des pays pauvres sans ressources naturelles de vivre une vie de luxe, aux dépens des pays riches aux sous-sols remplis de minerais qui sont dans l’extrême pauvreté, ces derniers sont au-devant de la scène. Quel simulacre ! Quelle Tristesse ! Jusqu’à quand supporterons-nous une telle injustice ?

Sommes-nous résignés ? Non !

Nous devons nous débarrasser du FCFA quoiqu'il puisse encore nous en coûter, ce ne sera pas pire que ce que nous vivons et avons déjà subi. Il est à la base de toute la gabegie de ce pernicieux système que nous devons impérativement déraciner si nous voulons que notre postérité connaisse des jours meilleurs, nous en bénéficierons aussi.

Par Zambo Nnanga II, De Mane NTUMU'U devenu BENE par le choix de mes Aïeux !

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